Le dispositif transdermique EVRA® est un contraceptif combiné à dose fixe qui délivre quotidiennement 150 µg de norelgestromine, principal métabolite actif du norgestimate, progestatif, et 20 µg d'éthinylestradiol.
Il doit être appliqué sur une peau propre, sèche, saine, intacte et sans pilosité, sur la fesse, l'abdomen, la face extérieure du bras ou la partie supérieure du torse, à un endroit où il ne subira aucune friction due à des vêtements serrés.
Chaque dispositif doit rester en place pendant 7 jours, durant 3 semaines consécutives, suivies d'un intervalle de 7 jours sans dispositif entre 2 cycles d'administration.
Dans les essais cliniques réalisés, l'efficacité d'EVRA® a été comparable à celle des contraceptifs oraux combinés.
En terme de tolérance du contraceptif, il n'y a pas à ce jour de données suggérant une supériorité de la voie d'administration transdermique par rapport à la voie orale.
EVRA® est le premier patch à visée contraceptive
enregistré en Europe (AMM européenne).
II est homologué aux États-Unis depuis novembre 2001.
Patchs contraceptifs : une balance bénéfices-risques de plus en plus défavorable.
Les risques, notamment cardiovasculaires, liés à l'utilisation des patchs contraceptifs (Evra®) sont confirmés. Ils rendent sa balance bénéfices-risques de plus en plus défavorable.
Dans son numéro de juin, la revue Prescrire rappelle qu'elle avait estimé en 2004 que le patch contraceptif Evra®, comparé aux estroprogestatifs de référence par voie orale, n'apportait pas de bénéfice tangible en termes d'efficacité ou d'effets indésirables, ni d'avantage démontré en termes de praticité ou d'observance pour les patientes. Depuis, les données rendues disponibles ne sont pas rassurantes : trop grande variabilité d'un individu à l'autre, en particulier par rapport aux contraceptifs oraux, et surtout risque de thrombose environ 2 fois plus élevé avec les patchs. Ces risques de thromboses incitent à ne pas utiliser les patchs Evra® pour la contraception hormonale. La revue Prescrire regrette dans son numéro de juin que l'Agence européenne ait rapporté ces risques de manière trop discrète et trop laconique, par une simple modification de l'information officielle sur Evra®, qui risque fort de passer inaperçue des professionnels de santé et du public.
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